Extrait choisi « Le livre des fuites » - J.M.G Le Clézio
«Voilà ce qu'il y a là-bas, dans ce pays où on arrivera peut-être un jour. En attendant, je parcours. Puisque je ne peux être aussi grand que le monde, aussi profond que l'Océan Pacifique, puisque je ne peux pas penser comme Socrate et comme Lao-Tseu, puisque je ne peux pas changer la vie des hommes comme Engels, puisque je ne saurai même jamais être moi, absolument moi, moi jusqu'à l'extase, il me reste ceci: frapper le sol de mes pas, m'étendre, dévorer l'espace, dévorer les spectacles, voir défiler les noms sur les frontons des gares, connaître toutes sortes de femmes extraordianaires, toutes sortes d'hommes, toutes sortes de chiens ».
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