jeudi 16 septembre 2010

Aaah... La musica !

La Paz, ville gigantesque où la vie s’anime à chaque coin de rue. Circulation dense et bruyante, couleurs vives… Nous sommes en Amérique latine ! Prendre quelques repères et s’habituer à ce nouvel environnement. Rien de tel pour y parvenir que de déambuler dans les rues. Mais très vite la Pacchamama, comme pour nous souhaiter la bienvenue, nous rappelle notre faiblesse. Le soroche (mal d’altitude) s’abat sur nous… Il nous faudra pendant les prochains jours ralentir le rythme… En même temps, n’est-ce pas une douce vengeance envers des étrangers qui ont eu la prétention de vouloir traverser l’océan en une poignée d’heures ? Au détour d’une rue étroite, nous trouvons le musée de la musique. Nous poussons la porte de cette charmante demeure et entrons dans la cour. Il y règne une circulation impressionnante de gamins sur leurs tricycles et vélos. Nous nous plantons dans la cour et essayons d’expliquer, de notre espagnol balbutiant, à la jeune femme que nous voudrions visiter le musée. Mais il y a tant de bruit que nos oreilles encore mal habituées aux mélodies espagnoles ont du mal à comprendre. C’est comme si l’on se trouvait dans un énorme embouteillage !

Et c’est là que nous réalisons que nous gênons le passage des tricycles et vélos… les gamins hurlent « tut tut » et « poët poët » !!! D’un bon nous nous déplaçons… la circulation reprend… et la jeune femme nous indique l’entrée du musée. ... ... ... A l’étage, je me retrouve devant un instrument de fortune. Un cadre de bois auquel sont suspendus par des cordes des bouteilles de verre, plus ou moins remplies d’eau. Il y a un bout de bois, je m’en empare et teste la gamme. Do, ré, mi, fa sol, la, si, do. Après un temps de réflexion, je me jette à l’eau et improvise « Frère Jacques » sur cet instrument de fortune. Une fois, deux fois… et la troisième fois avec un  peu plus de rythme et d’assurance… Tiens, la cour devient calme, les gamins ont cessé leur jeu… Y aurait-il un incident de circulation ? Je me retourne et jette un œil à la cour… Un gamin hilare entonne « Frère Jacques » en espagnol ! ... !!! Ah la musica !

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