jeudi 31 mars 2011

Le travail, c'est quoi au juste ?

Le travail c'est l'aliénation diront les uns. Le travail c'est l'exploitation, l'épuisement...diront d'autres. Et pour certains le travail c'est motivant, passionnant, envoutant, enrichissant, épanouissant, enthousiasmant, enivrant, ... et tout ça peut être usant.

Et puis il arrive un jour où...

Un matin d'hiver, un matin ordinaire, la vie bascule à cause d'un arrêt de travail subitement survenu. Un arrêt renversant, sidérant, brutal, déroutant, troublant, émouvant, violent, stupéfiant, déboussolant, traumatisant ... Un arrêt pour cause de maladie subitement apparue, injustement survenue... Une maladie difficile à s'expliquer... elle n'avait pas prévenu...

En arrêt... Subitement aliénée à ne rien faire si ce n'est attendre que les traitements fassent leurs effets... que le repos fasse son travail. Effets désirés, effets secondaires, effets indésirables fréquents et peu fréquents. Alchimie de l'angoisse... sidérante attente.

Situation Difficilement Familière
Silence De Façade
Tempête émotionnelle

En arrêt... arrêt maladie. Au-delà? Je ne sais pas ce qui sera reconductible. Dans un monde toujours plus mobile, l'arrêt est signe de marginalité.

En arrêt, immobile
Contrat à Durée Déterminé
En marge
Libre de toute aliénation
Excepté cette dépendance vitale
qui me lie à ma carte vitale

Et la vie dans tout ça ? Garder courage et continuer à marcher sans succomber à la peur de ne plus trouver le sol sous nos pieds. Résister à l'attraction de la satisfaction immobile... C'est peut être ça le travail. Le travail d'une vie...

Lundi, l'arrêt prendra fin...


mardi 29 mars 2011

Intoxication de Harengbar dans le nord de l'europe

Incroyable intoxication au harengbar dans le nord de l'Europe. Cette friandise à base de caramel et de poisson séché, très populaire dans les pays nordiques est la cause d'une épidémie sans précédent. Les harengs ont été contaminés par les merlans en provenance du pédaloponèse, presqu'île du Sud de la Grèce, première productrice mondiale d'embarcations rapides, légères et non polluantes. « Mais l'activité touristique excessive déprime les poissons » explique un piscicologue. Ainsi, « les poissons merlancoliques ont migré vers les mers froides du Nord de l'Europe et contaminé les harengs. Des centaines de millions d'européens s'ouffrent d'éboulimie et ne peuvent s'empêcher de faire tomber des rochers au chocolat dans leur estomac. Le vieux continent connaîtra bientôt un problème de santé généralisé. Sous la pression, la société Harengbar en faillite dépose le bilan. Des milliers d'emplois sont menacés.
Un plan de reprise est en négociation avec un grand groupe pharmalieutique qui vient de mettre au point l'harassétamol seul médicament connu à ce jour pour lutter contre la grande fatigue des poissons.

Principe de précaution, ne mangez pas de poisson le 1er avril !

vendredi 25 mars 2011

Du pain et des jeux...

« L’assemblée nationale a adopté le 22 mars 2011 la proposition de loi relative à l'organisation du championnat d'Europe de football de l'UEFA en 2016. Dans la perspective de l'organisation par la France de cet évènement, ce texte vise à favoriser les opérations de construction et de rénovation des stades concernés en prévoyant que des aides publiques peuvent leur être attribuées quelle que soit leur forme juridique. Elle complète ainsi l'engagement pris par l'Etat de contribuer à ces opérations à hauteur de 150 millions d'euros. »

… A croire qu’il est plus simple de construire des stades plutôt que des logements sociaux !

jeudi 24 mars 2011

Golfe de Porto

 
Golfe de Porto

Aiguilles de Piana
L'accueil corse est à la hauteur de sa réputation ... rustique, et quoi qu'on en dise très chaleureux. Cette partie du sud de l'île est plus tournée vers la montagne que vers la mer. Le côtes sont en effet largement protégées (malheureusement ce n'est pas partout le cas)...  Nous partirons donc à la découverte du maquis en fleur (cistes, orchidées, genêts...), et prendrons le bateau pour admirer les falaises ocres et vertigineuses de la réserve de scandola.



Scandola

C'est à pieds et en transports locaux que nous avons choisi de découvrir la corse... une façon d'apprécier l'humour... et les convictions des habitants de l'île ... !
Nous passerons une soirée dans le charmant port de Girolatta accesible uniquement à pieds ou en bateau. Passé le flux des touristes de la journée, ce coin paisible est un petit coin de paradis.
  


Girolatta


mercredi 23 mars 2011

Chauffe chauffe Marseille !

Juin 2008... Nous partons en Corse... Avec un peu de retard mais toujours autant d'enthousisasme nous embarquons les lecteurs du web vers cette aventure.

Décidés à prendre le temps de savourer le voyage nous choisissons de rejoindre Marseille par le train et Ajaccio en bateau... Mythique port de Marseille et ses réputés conflits sociaux. Nous passerons au travers pour cette fois. Chauffe chauffe Marseille...! Texte écrit un peu plus tard sur fond d'inégalités sociales et sur un air de Brel.


Chauffe, chauffe Marseille !

T'as voulu voir Vierzon et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul et on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Hanver on a revu Hambourg
J'ai voulu voir Ta soeur et on a vu ta mère

Mais je te le dis, je n'irai pas plus loin !
TREVE DE PLAISANTERIES
32% des ménages n'ont pas de quoi se payer une semaine de vacances par an
Où sont passés les congés payés?

Je te préviens!
J'ai horreur de tous les flonflons, de la valse musette et de l'accordéon
ARRETEZ de danser !
7% des ménages n'ont pas de quoi posséder deux paires de chaussures

T'as voulu voir Paris et on a quitté Paris
A la gare Saint Lazare … Par Hasard
TAISEZ VOUS !
20% des ménages vivent dans un environnement trop bruyant

Mais je te le redis
CHAUFFE Marseille CHAUFFE !
Je n'irai pas plus loin
32% n'ont pas les moyens de maintenir leur logement à la bonne température
6% n'ont aucun mode de chauffe

Et je te préviens!
Chauffe Chauffe Chauffe !

La fête est finie !
D'ailleurs j'ai horreur de tous les flonflons, de la valse musette et du Fouquet's
Nous n'irons plus au bois
Les lauriers sont coupés
La belle que voilà
a tout ramassé

Prends garde à toi !
… … …
Ils n'ont jamais connu de lois
Illusion du progrès

CHAUFFEZ LES GARS!

Tropisme élitiste

TREVE DE PLAISANTERIES !!!

C'est au printemps que l'on prend le temps...

Le mode de reproduction des élites est terrifiant !

Les enfants des ouvriers … Eliminés !
Ne sont que 16% des élèves de classes préparatoires

OCDE.org
C'est sérieux !
« La France partage avec la République Tchèque un triste palmarès: celui d'être parmi les pays où l'origine sociale influe le plus sur le niveau scolaire. »

Pas de diversité à l'ENA

L'université
Zone d'Epanouissement Paisible
9 000 € / an / élève
Arrêtez de PLEURER !
13 900 € en classe préparatoire
Combien de fois plus ?
1,5 fois
Pour combien de fois moins d'étudiants ?

Alors ? … Répondez aux questions !

Dépenses annuelles de la collectivité nationale par élève

Illusion de l'équité

Traitements de faveur accordés aux minorités

Tropisme élitiste

mardi 22 mars 2011

Remerciements

" Ma maison a des recoins où, après une aussi longue absence, j'aime me perdre pour y savourer le retour. [...] La bibliothèque me réserve un fort effluve d'agonie. C'est elle qui s'est le plus imprégnée de l'absence. Cette odeur de renfermé répandue par les livres a un je ne sais quoi qui chatouille aussitôt les narines et gagne les méandres du coeur car c'est un relent d'oubli, de souvenir enterré."
Pablo Neruda "Né pour Naître"


Merci à tous ceux qui de loin ou de prêt ont suivi les récits de notre voyage au Pérou.

Lima


Tout ayant une fin, nous achèverons notre voyage par une visite des musées de Lima. Nous serons très impressionnés de l'engouement des péruviens pour la découverte de leur patrimoine. A l'occasion de la fête Nationale, les musées sont gratuits et une foule impressionnante déambule au milieu des collections.

Les collections du musée historique et archéologique sont passionnantes et permettent d'apprécier la richesses des différentes civilisations qui ont fondé le Pérou contemporain. La partie consacrée à l'histoire moderne est également intéressante. C'est un peu comme si l'on regardait le planisphère depuis une autre projection centrée sur l'amérique latine. Une salle était particulièrement intéressante car elle retrace la frise chronologique de l'histoire moderne et contemporaine au travers des grandes découvertes, de la politique internationale, de l'art, de la littérature. Expérience vraiment intéressante que de se plonger dans cette histoire commune au travers du regard d'un péruvien.

Dans la partie consacrée à la colonisation, il y avait une sorte d'arbre généalogique des métissages de la population péruvienne... Coïncidence, au retour je retrouvais dans le roman « les hommes couleurs » de … le riche vocabulaire du métissage: mestizo, castizo, mulato, morisco, albino, torna atras, lobo, zambaigo, cambajo, albarazo, barcino... Etrange de vouloir ainsi classifier les hommes... Coutumes heureusement disparues.

Chavin de Huantar

De retour à Huaraz nous profitons de l'ambiance festive de la fête nationale péruvienne pour visiter le musée Ancash. L'euphorie de la fête envahie toute les rues de Huaraz où de nombreux péruviens viennent passer quelques jours de vacances. Le défilé est très impressionnant. Tous les corps de métiers défilent, forces armées, enseignants, employés de mairie, secouristes, géomètres, corps médical etc... Inutile de préciser que dans ces conditions le défilé est particulièrement long !


 
Nous nous évadons de Huaraz pour aller visiter à 110km de là la ruine de Chavin de Huantar, un des sites archéologiques les plus ancien du continent.

On parle démographie aux pieds des Andes


Juan est un personnage dynamique, joyeux, jovial, drôle, enthousiaste, sympathique... et très curieux. Il est curieux par exemple de savoir comment nous vivons en Europe et nous posera beaucoup de questions durant le trek. Il est effrayé du coût de la vie et aura du mal à nous croire quand nous répondrons à ses questions sur le prix de l'eau, du sucre, de la farine... Il n'en croit pas ses oreilles !

Et puis, un soir il nous interroge sur notre famille... Au moment où je lui dis que mon frère a quatre enfants... Il reste comme abasourdi et conclu qu'il doit être extrêmement riche vu le coût de la vie en Europe. Frérot, si tu lis ces lignes, rassures toi, je lui est dit que tu étais enseignant... ce qui l'impressionna encore plus... C'est alors qu'il nous avouera ce qui le surprend dans le fait d'avoir 4 enfants. Juan nous expliquera qu'il n'a que deux enfants et n'imagine pas en avoir plus car il n'aurait pas de quoi les nourrir. Lui et sa famille vivent de l'agriculture vivrière et des quelques revenus du tourisme grâce à ses ânes. Il nous expliquera que ses revenus ne lui permettent pas d'envoyer tous les jours ses enfants à l'école, car il faut prendre le taxi. Et surtout, même si arrivés à l'âge adulte, ses enfants décidaient de renoncer à l'agriculture pour aller vivre en ville, il pense que son pays ne pourra offrir de travail à plus de 2 de ses enfants... Et c'est comme cela que nous en sommes venus à parler démographie au pied des Andes !

Bienvenue en terre d'équilibre

C'est un plat pays d'altitude, terre du sud à la croisée des chemins entre l'Isère et les Hautes Alpes... C'est un pays rural reconverti en grande partie à  l'agriculture biologique... C'est une terre vivante où il fait bon vivre, apprendre et découvrir. C'est un plat pays, destination privilégiée d'écotourisme.

On y apprécie les paysages, les pentes vertigineuses... La douceur de vivre à l'heure du marché. La convivialité des chambres d'hôtes de Liselotte et Marc .
On y déguste des vins rares à l'heure de l'apéro.

On y passe tout simplement du bon temps.

C'est le pays de Trièves... destination écotouristique . Bienvenue en terre d'équilibre !

Hommage

Subitement la terre se mit à trembler... la mer se mit à trembler, dans un terrifiant tremblement de nerfs.


Subitement, alors que le printemps était annoncé, la brume tomba... clouée au ciel... clouée au sol, la brume se mit à bruiner... et avec elle l'usine se mit à gronder...à renoncer à la tiédeur du printemps annoncé... Brume, bruine et crachin crachent sur la plaine enneigée... sur la plaine ensoleillée... sur la plaine ensommeillée.

Subitement, alors que le bourgeonnement du printemps était arrivé, la brume clouée sur place s'installa. A l'eau le ciel ! La terre finit de tourner. Champignon vaporeux menace l'humanité. La brume a fini de bruiner... Le crachin crache son venin sur la ville désertée. Le crachin crache son venin que le vent emportera. Le crachin crache son venin que la houle brassera... que le vent soufflera, que la mer infusera, que la terre... venin mortel... sur la plaine éventrée.

Subitement, alors que la terre tremblait d'un terrible tremblement de mer... L'humanité se mit à trembler de tous ses nerfs. Tremblement de terre, tremblement de mer... tremblement de nerfs... Champignon soupire... Champignon respire... Champignon menace l'humanité... sidérée.

Subitement, alors que le poète dessinait le printemps ensommeillé, les cerisiers cessèrent de bourgeonner, intimidés par le champignon naissant. Champignon bourdonnant menaçant l'humanité... Champignon grandissant menaçant la vie désabusée.

Subitement alors que la terre tremblait de tous ses nerfs... un champignon vaporeux menaçait la ville désolée... qui fit trembler l'humanité de tous ses nerfs... L'humanité désenchantée.

Mon hommage aux japonnais sinistrés... disparus lors d'un terrible tremblement de nerfs. Mon hommage à ceux qui lisent ce blog, et qui eux aussi tremblent de tous leurs nerfs...


jeudi 17 mars 2011

Les conquérants de l'inutile

Qu'est-ce qui pousse des hommes et des femmes à affronter les parois vertigineuses de ces sommets ?

Extraits choisis "Des Conquérants de l'inutile" de Lionel Terray

Seuls les esprits vulgaires oseront prétendre que " le travail " de l’acrobate de cirque, dont chaque geste est monnayé, a plus de valeur que l’effort du gymnaste qui, au risque de compromettre son avenir, sa santé et même sa vie, consacre gratuitement le meilleur de lui-même à la recherche de l’idéal d’incroyable mérite qu’il s’est forgé.
Ma vie n’a été qu’une longue et délicate partie d’équilibre entre l’action gratuite, par laquelle je poursuivais l’idéal de ma jeunesse, et une sorte de prostitution honorable assurant mon pain quotidien.
Quel est l’esprit vulgaire qui osera prétendre que la prostitution utile valait mieux que les exploits gratuits ? […] Sont-ils utiles les millions d’intermédiaires aux titres honorables qui encombrent l’économie ? Les millions de ronds-de-cuir décorés, titulaires de sinécures qui ruinent l’État et paralysent l’administration ; et les millions de bistrots, de chroniqueurs, d’avocats et de bavards en tous genres, qu’on pourrait supprimer demain pour le plus grand bien de tous !...
Et même sont-ils utiles les médecins qui, au cœur des grandes cités, se disputent la clientèle comme des chiens affamés alors qu’un peu partout sur la terre des hommes meurent, faute de soins !
En ce siècle où l’on a cent fois démontré que l’organisation rationnelle permet de réduire dans d’immenses proportions le nombre d’hommes nécessaires à chaque tâche, combien peuvent assurer être l’un des rouages vraiment utiles à la grande machine du monde ?

À la fin de l’hiver 1941, je réalisai que les fragiles fondements de ma libre et merveilleuse existence devenaient chaque jour plus instables. Il était évident que, malgré son immense bonté, ma mère ne pourrait pas éternellement m’entretenir comme un cheval de race. C’est alors qu’une corde de salut vint s’offrir à moi.
Ce qui m'a poussé à consacrer ma vie à l'escalade des montagnes était moins un ensemble d'idées précises que mon tempérament et ma façon de réagir devant la vie... Dans les autobiographies d'alpinistes je n'ai trouvé le plus souvent que le visage du conquérant des cimes, espèce de héros détaché de la société et sans problème proprement humain. J'aurais aimé découvrir l'homme derrière ce masque, savoir dans quel milieu il a vécu, quelles difficultés morales et matérielles il a surmontées afin de poursuivre son idéal.

Cordillère Blanche

Est-ce que 7 éléphants et un éléphanteau peuvent rentrer dans le cendrier d'une voiture? Aucune idée! Mais 5 hommes + 2 femmes + 1 bébé rentrent facilement dans un taxi... avec leurs bagages s'il vous plait! C'est à peine étroit... et présente au moins l'avantage d'être bien calés dans les virages !
Après une telle épopée, nous arrivons donc dans un village paisible... Et rencontrons Juan qui en une poignée de secondes réuni ses affaires et deux ânes pour nous accompagner durant 5 jours. ça tombait bien, il avait du sucre à acheter de l'autre côté du col... !
Juan est un personnage fort sympathique, curieux, bavard, drôle et enthousiaste. Nous avons de suite sympathisé avec ce petit bonhomme et ses deux ânes... qui nous accompagnerons sur le sentier de Santa Cruz d'où nous pourront admirer les plus beaux sommets des andes.





Direction la Chamonix des Andes

Ceci n'est pas une baraque à frite... Mais la gare routière de Paracas.
" Les passagers en direction de Huaraz sont priés de se présenter au guichet d'embarquement." Souriez vous êtes photographiés... Départ immédiat !

Huaraz est le lieu de rendez vous des amateurs de grands sommets. Les boutiques de matériel d'alpinisme et de randonnée se chamaillent la vedette avec les boutiques d'artisanat. Il y règne une ambiance d'aventure... La cordillère blanche compte parmi les sommets les plus courus du monde. Nous y préparerons notre trek sur le plancher des vaches et des ânes...

mardi 15 mars 2011

Blogger en toute discrétion

Qu'est-ce que l'anonymat ? Pourquoi écrire sous un pseudo?... Pour cacher son nom à l'inconnu de passage. Et après ? Est-ce que ceci suffit à préserver son intimité, son image ? Cette question je me la suis mainte fois posée avant de me lancer dans la blogosphère. Et plus que jamais je me la pose à nouveau.

Mon image n'est-elle pas illusion dès lors que je m'exprime minutieusement cachée derrière mon écran d'ordinateur. En écrivant sous un pseudo, je crée l'illusion. Pour autant, mon intimité est-elle préservée ? Car avant tout, c'est cela que je souhaite préserver.

Est intime ce qui est fermé, inaccessible à la foule, réservé. Il m'appartient donc de sélectionner mon discours... Pour autant je souhaite pouvoir m'exprimer sur mes convictions profondes.

Je m'interroge souvent sur qui sont ces lecteurs fidèles ou de passage. Qu'est-ce qu'un allemand, un américain, un russe, un bosniaque, un japonnais peuvent bien chercher sur ces pages numériques. Et les très nombreux français alors ? Qu'est-ce qui peut bien les amener à revenir ? Si j'en crois les statistiques de ce blog, très peu de lecteurs sont arrivés ici par hasard. Les mots clefs tapés sur google et conduisant au BarAtteint se comptent sur les doigts d'une main. Les lecteurs viennent donc d'ailleurs, de blogs amis très probablement. Que cherchent-ils au juste ? Que scrutent-ils ?

J'imagine que s'ils reviennent c'est que ma plume poët poët les amuse. En définitive, j'ai le sentiment que m'exprimer sous un pseudo minutieusement cachée derrière un écran fait partie de ma culture rhénane. Je pense au carnaval. C'est de saison. En pays rhénan la caricature est un sport régional, au travers du dessin, mais aussi d'interminables discussions de stammtisch, et bien évidemment du carnaval (le morgenstreich) ou les citoyens cachés derrière leurs masques se mettent à critiquer ouvertement la vie de la cité. C'est en scrutant la société avec dérision que la critique est portée avec ironie et débattue au stammtisch. D'ailleurs, cette culture rhénane n'est qu'une moitié de mon éducation. L'autre est chti... Que dire de la tradition carnavalesque du Nord de la France, si ce n'est qu'il faut vivre cette aventure pour en comprendre le rôle dans la vie des villes et des familles. Dans le Nord on ne refait pas le monde au stammtisch, mais on fait chapelle... Et ça c'est quelque chose ! Au final, que l'on face stammtisch ou chapelle, on fait société. Voilà deux traditions qu'il me semble intéressantes à préserver... Voire restaurer... pour le bien être de notre société. Est-ce que les outils des nouvelles technologies de communication le permettront. Poët bin qu'oui, poët ben que non... vaste débat ! En attendant il reste quelques cafés du commerce.

Alors lecteur discret, si tu fais stammtisch ou chapelle au BarAtteint écris ton nom sur l'ardoise !

Ces sondages qui font l'opinion

Il y a des choses comme ça qui exaspèrent... Le sondage par exemple. Et voilà que nous sommes inondés de sondages, comme ceux sur les intentions de vote à l'élection présidentielle de 2012... Pourquoi l'élection de 2012 d'ailleurs ? Pourquoi ne pas sonder tout de suite l'opinion pour 2017, 2022, 2027 et plus loin encore ? Les enjeux climatiques et sociaux mériteraient bien que l'on soit un peu visionnaire !

Sonder les résultats avant même de connaître les candidats... voire même (accessoirement) les programmes? A moins que ce soit l'opinion qui fasse les programmes ... Sonder la volaille qui fait l'opinion dirai Alain Souchon... des sondages qui créent l'illusion.

Illusion du nombre
Illusion du scrutin
Illusion d'équité
Illusion de parité

Liberté Egalité Fraternité

TREVE DE PLAISANTERIE !

INSEE.org
C'est sérieux !

Employés et ouvriers représentent la moitié de la population active
… … …
. . . . . . . . .
. . .
mais à peine 6% des députés de l'assemblée

Qu'est devenue la démocratie représentative ?

Un livre intéressant montrant que la liberté des Modernes et son corolaire, le gouvernement représentatif, sont impuissants à prévenir la crise environnementale; et formulant d'intéressantes propositions pour une « BioConstitution »... A explorer: Vers une démocratie écologique

lundi 14 mars 2011

Pisco... Ville chaotique

Durant ce bref séjour sur la côte, nous logerons à Pisco, ville détruite par le tremblement de terre de 2007 et aujourd'hui en pleine reconstruction. Une ville chaotique où partout le souvenir de cette catastrophe est encore visible. La cathédrale de Pisco a été détruite en quelques minutes. Seul le chœur est resté debout... Certains y verront un miracle... D'autres le génie de l'architecte.

Dans le désert de paracas on nous montrera les traces encore visible du tsunami... Ce terrible tremblement de terre est encore aujourd'hui dans toutes les bouches.

Dresseur de pelicans

La côte désertique de Paracas est un des lieux très touristique, Réserves de Nasca, désert de Paracas, Iles balestras... autant de lieux fréquentés au départ ou au retour d'un voyage au Pérou. Cependant cette côte est sinistrée suite au tremblement de terre de 2007, et les conditions de vie sont difficiles. De nombreuses familles vivent encore dans des abris de fortune.

Grâce au courant de Humboldt qui longe la côte péruvienne, les eaux sont poissonneuses, et la pêche est (à côté du tourisme) la principale activité... Or nous avons pu constater, que pour les besoin du tourisme, les surplus de la pêche ou de la restauration étaient donnés aux pélicans de la plage... Pour la spectaculaire photo souvenir... évidemment. Il aurait été tellement plus intelligent que ces poissons restent à la mer...

De notre côté, nous avons préféré observer les oiseaux se nourrir dans leur environnement naturel... L'observation est spectaculaire... Les photos un peu moins.


dimanche 13 mars 2011

Conseils aux touristes

... Et puisque c'est le printemps des poètes, voilà quelques conseils aux touristes égarés sur ce blog ! Conseils formulés par Raymond QUENEAU.

Sur le boulevard Sébastopol
Vous pourrez voir l'Acropole
Boulevard de la Chapelle
Le quartier de Whitechapel
Boulevard Jordan
Le Vatican
Porte de Pantin
Le Kremlin
Quai de la Mégisserie


Istambul et Sainte Sophie
Dans la rue de Beaune
Le Pentagone
Rue Saint Marc
Saint Marc
Rue de Taktir
Le pont des soupirs
Rue des Beaux Arts
Time Square
Avenue de la porte de Montrouge
La place rouge
Et si l'averse se déverse
Vous trouverez refuge au Café du commerce !

Que vous ayez du bagout, beaucoup de goût ou pas du tout, vous serez toujours bienvenus au BarAtteint pour y boire un coup !

Bal et strass ? ... Non Balestras !


Toi aussi ça te gratte la cervelle alors?














Fou complètement fou !
Folie ordinaire
Il n'y a rien
Absolument rien
d'extraordinaire
C'est fou!


A la pêche aux poissons rouges agitateurs de bocal
... des poissons rouges qui tournent en rond...
dans un bocal rond en dehors et carré en dedans
et inversement
Un bocal qui sonne creux






Poët ben qu'oui ... Poët ben qu'non

J'ai dans la tête des montagnes de questions depuis qu'un poisson rouge est venu un matin m'agiter le bocal. C'était un poisson rouge soluble qui est venu envahir mon corps et mon esprit. Depuis rien ne ressemble à ce qui était avant ... Par où poursuivre ? Par là, par ici... non par là, ou plutôt par ici. Et pourquoi pas par là aussi ? ça me gratte la cervelle !

Tu as du talent pour l'écriture m'a-t-on dit... Persévérer alors... Mais pour dire quoi au juste ?

Je suis en panne...

Prends ta plume poët poët et écris ! Écrire pour dire quoi ? Aller un petit effort... Souviens toi ce rivage merveilleux, au large des côtes de Paracas. C'était sur les îles Balestras. Bal et strass ? Non Balestras ! Ces îles secrètes sans paillettes où végète une faune féroce de lions des mers entourés d'une colonie de fous...

Oui des fous, j'ai bien dit une colonie de fous... Si seulement j'avais su ! Non je veux dire « si seulement j'avais su qu'ils sont si ordinaires »... Les fous je veux dire... Enfin, ce n'est pas très grave si on ne se comprend pas... Regarde ces pingouins habillés de strass pour le bal à Balestras... A votre santé! Trinquons au Moët à la bonne santé des mouettes!

Ah tu vois bien que je suis en panne... C'est un peu poët cet enchaînement de mots, c'est un peu flou tout ça... du talent pour l'écriture poët poët … Poët ben qu'oui … Poët ben qu'non … reprendre la plume et publier sur ce blog... Mais publier quoi au juste ? Et pour qui... Elle est si vaste la blogosphère... Elle est si bleue... Elle est si virtuelle... Tellement imaginaire.

Quand je te dis que moi, l'oiseau bizarre, je peine à gazouiller ces jours-ci... Reprendre la plume poët poët et écrire. Mais pour écrire quoi au juste. Persévérer mais pour aller où au juste.

Je suis en panne... l'âme vagabonde à la recherche du gardien du phare...

En attendant de trouver le cap, reprenons les récits du voyage... Enfin pas trop de récits quand même... mais surtout des photos... c'est reparti pour un tour. Après Paracas il nous reste deux semaines de voyage à partager... ça me laissera le temps d'affuter cette plume poët poët qui peine à gazouiller ces jours ci.