mardi 15 mars 2011

Blogger en toute discrétion

Qu'est-ce que l'anonymat ? Pourquoi écrire sous un pseudo?... Pour cacher son nom à l'inconnu de passage. Et après ? Est-ce que ceci suffit à préserver son intimité, son image ? Cette question je me la suis mainte fois posée avant de me lancer dans la blogosphère. Et plus que jamais je me la pose à nouveau.

Mon image n'est-elle pas illusion dès lors que je m'exprime minutieusement cachée derrière mon écran d'ordinateur. En écrivant sous un pseudo, je crée l'illusion. Pour autant, mon intimité est-elle préservée ? Car avant tout, c'est cela que je souhaite préserver.

Est intime ce qui est fermé, inaccessible à la foule, réservé. Il m'appartient donc de sélectionner mon discours... Pour autant je souhaite pouvoir m'exprimer sur mes convictions profondes.

Je m'interroge souvent sur qui sont ces lecteurs fidèles ou de passage. Qu'est-ce qu'un allemand, un américain, un russe, un bosniaque, un japonnais peuvent bien chercher sur ces pages numériques. Et les très nombreux français alors ? Qu'est-ce qui peut bien les amener à revenir ? Si j'en crois les statistiques de ce blog, très peu de lecteurs sont arrivés ici par hasard. Les mots clefs tapés sur google et conduisant au BarAtteint se comptent sur les doigts d'une main. Les lecteurs viennent donc d'ailleurs, de blogs amis très probablement. Que cherchent-ils au juste ? Que scrutent-ils ?

J'imagine que s'ils reviennent c'est que ma plume poët poët les amuse. En définitive, j'ai le sentiment que m'exprimer sous un pseudo minutieusement cachée derrière un écran fait partie de ma culture rhénane. Je pense au carnaval. C'est de saison. En pays rhénan la caricature est un sport régional, au travers du dessin, mais aussi d'interminables discussions de stammtisch, et bien évidemment du carnaval (le morgenstreich) ou les citoyens cachés derrière leurs masques se mettent à critiquer ouvertement la vie de la cité. C'est en scrutant la société avec dérision que la critique est portée avec ironie et débattue au stammtisch. D'ailleurs, cette culture rhénane n'est qu'une moitié de mon éducation. L'autre est chti... Que dire de la tradition carnavalesque du Nord de la France, si ce n'est qu'il faut vivre cette aventure pour en comprendre le rôle dans la vie des villes et des familles. Dans le Nord on ne refait pas le monde au stammtisch, mais on fait chapelle... Et ça c'est quelque chose ! Au final, que l'on face stammtisch ou chapelle, on fait société. Voilà deux traditions qu'il me semble intéressantes à préserver... Voire restaurer... pour le bien être de notre société. Est-ce que les outils des nouvelles technologies de communication le permettront. Poët bin qu'oui, poët ben que non... vaste débat ! En attendant il reste quelques cafés du commerce.

Alors lecteur discret, si tu fais stammtisch ou chapelle au BarAtteint écris ton nom sur l'ardoise !

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