dimanche 17 juillet 2011

Les citadelles de l'hérésie

Cet été... voyage culturel en pays cathare.

Dès le début du XIème siècle souffle un peu partout en Europe Occidentale un vent de contestation sociale et religieuse. Le catharisme est le plus important de ces mouvements contestataires. Il se développe dans la seconde moitié du XIIème siècle et connaît une large audience auprès de la population langdocienne.

Il règne en effet au moyen âge un « climat de liberté » dans cette France du Sud. Le paratge influence les comportements sociaux. C'est l'idée que des personnes de classes sociales différentes peuvent posséder un honneur et une dignité comparables. Il ne s'agit pas encore d'égalité de droits, mais de respect de la personne, d'une égalité des âmes. Le servage n'existe pas en Languedoc. Le bourgeois peut devenir chevalier, les femmes ont le droit de commercer, et leur avis exprimé en public est pris en compte.

Les cathares rejètent l'église romaine et l'idée catholique d'un Dieu unique, créateur du Tout, de l'Homme et de son libre arbitre. Car pour eux, le Dieu d'absolue bonté qu'adorent les catholiques n'a pas pu vouloir pour sa créature les souffrances, les épidémies, les famines, les guerres, les injustices, la mort... Pour les cathares, l'homme n'est pas par nature un pécheur coupable que seule une grâce divine pourrait sauver. Leur dieu est lumière et ils pratiquent un culte solaire. Pour autant, les cathare sont chrétiens et se réclament du Christ et des Evangiles, principalement celui de Saint Jean.

A partir de juin 1209 démarre une répression armée contre les cathares. Une lutte ensanglantée de près de 45 années. Pour préserver ses biens et son autorité, l'Eglise déclare et prêche la guerre sainte dans toute la chrétienté. Les cathares trouveront refuge dans les citadelles de l'hérésie. Cette croisade dont les péripéties militaires se poursuivent jusqu'en 1255 aura pour conséquences directes le rattachement à la couronne capétienne d'une grande partie du Midi, ainsi que l'extinction quasi définitive d'une civilisation aux aspects originaux.

1 commentaire:

Amélie Le Gonidec a dit…

Vivement la suite... Je découvre un pan de l'histoire qui m'était en grande partie inconnu !